Confédération CFTC

Le programme du RN n’est pas compatible avec l'histoire, les valeurs et le projet de la CFTC

Par Le 15/04/2022

La CFTC était réunie ce jour en Comité national, une instance composée des dirigeants de ses unions géographiques et professionnelles. Invités à débattre
des suites du premier tour des élections présidentielles, les dirigeants de la CFTC ont considéré que le programme du RN n'est pas compatible avec l'histoire, les
valeurs et le projet de la CFTC.


Parmi les arguments ayant conduit à cet avis :
Un argument de circonstance tout d’abord. Les crises combinées du Covid et de l'Ukraine ont mis à nu les dépendances de la France et de l'Europe pour un certain
nombre de produits essentiels (énergies, produits alimentaires, médicaments, semi-conducteurs...).
Ces crises dont les issues demeurent aujourd'hui incertaines appellent des réponses fortes que seule une France forte assumant pleinement son rôle dans une Europe forte
peut porter. à l'inverse, la stratégie nationale et européenne de reconquête industrielle que la CFTC appelle de ses vœux pour créer des emplois de qualité n'aura aucun
avenir dans une France repliée sur elle-même.
Un argument de valeur ensuite. La CFTC reconnait la dignité de chaque personne, c’est-à-dire la dimension sacrée de l’être humain. La valeur d’une personne, active ou
non active, ne dépend ni de sa condition, ni de sa nationalité, ni de son âge, ni de sa religion, ni de son sexe : elle est absolue. C’est pourquoi la CFTC défend que tout
travail, quel que soit le profil du travailleur, doit immédiatement générer des droits sociaux !


Les dirigeants de la CFTC ont ainsi considéré le concept de priorité nationale décliné dans le projet du RN comme contraire à cette valeur cardinale de dignité de la personne.

Enfin, rappelant que la démocratie demeure un bien commun aussi précieux que fragile, les dirigeants de la CFTC appellent l'ensemble de leurs concitoyens à exercer, le 24
avril prochain, ce droit fondamental qu'est le droit de vote

 

source: https://www.cftc.fr/espace-presse/communiques-de-presse/le-programme-du-rn-nest-pas-compatible-avec-lhistoire-les-valeurs-et-le-projet-de-la-cftc

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Passe Sanitaire en entreprise : la CFTC rejette cette piste

Par Le 22/12/2021

Les instances de la CFTC réunies ce jour ont rejeté l’idée d’un passe sanitaire élargi à l’entreprise.


La CFTC considère que le monde du travail est, aujourd’hui, le lieu où les règles sanitaires sontles plus respectées. Les protocoles sanitaires en entreprises, la création du référent Covid en charge notamment du respect des gestes barrières, le développement des visioconférences, les possibilités de recours au télétravail accrues par l’ANI dont la partie consacrée aux « situations exceptionnelles » permet de définir les solutions les plus adaptées à chaque entreprise sont autant de mesures qui en attestent : le monde du travail « fait le job » !

Bien sûr, la CFTC est consciente et inquiète du risque collectif qui pèse sur la société mais d’autres pistes sont à explorer pour minimiser la contamination des français.
Le nombre d’usagers ayant retrouvé, certains jours, son niveau d’avant crise, il conviendrait par exemple de se pencher sur les transports en commun, particulièrement propices à la propagation du virus.
Plutôt que de privilégier un passe sanitaire en entreprise, l’Etat pourrait également se pencher sur la possibilité de réinstaurer des jauges pour certains lieux accueillant massivement du public.


La CFTC rappelle en outre qu’un passe sanitaire en entreprise poserait d’évidentes questions tant opérationnelles que morales. Elle rejette donc cette mesure en ce qu’elle revient à faire peser sur le monde du travail une responsabilité qui n’est pas la sienne.

 

source: https://www.france24.com/fr/france/20211220-france-les-partenaires-sociaux-r%C3%A9ticents-au-passe-sanitaire-en-entreprise

Formation professionnelle : la CFTC signe l’ACNI

Par Le 28/10/2021

28 octobre 2021 | Communiqués de presseEspace presse

Les instances de la CFTC ont décidé ce jour à l’unanimité de signer l’accord cadre national interprofessionnel relatif à la formation professionnelle.

Pour la CFTC cet accord permet de repositionner clairement les partenaires sociaux au centre de l’échiquier politique de la formation professionnelle. Il reprend les dispositions issues des concertations qui ont permis d’arrêter 49 propositions présentées, le 22 juillet, à la ministre du Travail.

Cet ANI acte que le recours au CPF, attaché à chaque personne, doit s’orienter vers des formations professionnalisantes et ceci afin de replacer le CPF comme dispositif essentiel de formation. Pour remplir cet objectif, l’ACNI prévoit que chaque personne puisse se faire accompagner par un conseiller en évolution professionnelle(CEP).

La CFTC se félicite que l’accord retienne la mesure qu’elle a présentée et défendue sur la nécessité de développer une co-construction et un co-investissement afin d’élaborer pour chaque salarié son parcours professionnel. Ce parcours peut être abordé lors des entretiens professionnels.

En effet, les entreprises doivent appréhender l’entretien professionnel comme un échange permettant de réfléchir sur un parcours de formation interne pour évoluer dans l’entreprise, ou bien externe pour se réaliser vers d’autres aspirations professionnelles.

Au vu du travail déjà réalisé entre partenaires sociaux, c’est avec optimisme que la CFTC s’engagera dans les 7 groupes de travail qui vont s’ouvrir, et qui pourront être déclinés dans le cadre d’un accord interprofessionnel.

Lors de ces travaux, la CFTC sera force de propositions et d’avancées comme toujours en matière de formation professionnelle.

 

Télécharger le communiqué au format .pdf

 

source: https://www.cftc.fr/actualites/formation-professionnelle-la-cftc-signe-lacni

 

À quand une politique salariale digne de ce nom ?

Par Le 25/10/2021

22 octobre 2021 | Communiqués de presseEspace presse

Devant l’augmentation du prix de l’énergie et son impact sur le pouvoir d’achat des Français, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’une « indemnité inflation » de 100 euros pour 38 millions d’entre eux.

Soucieuse de répondre au plus près des situations et des besoins, la CFTC avait défendu un chèque carburant sous condition de ressources et d’accès aux transports publics.

Cette option permettait de cibler les personnes les plus dépendantes de leur voiture (qui sont aussi souvent les plus fragiles) et d’augmenter le montant de l’aide par bénéficiaire.

Une approche écartée par le gouvernement au motif de contraintes techniques. La CFTC prend acte mais s’interroge sur le caractère récurrent de ce type de contraintes. 

À l’heure des algorithmes dont la puissance de calcul dépasse l’entendement, de la blockchain et autres nouvelles technologies, l’argument ne saurait tenir indéfiniment.  La traçabilité des flux doit aussi être au service des bonnes causes !

Le gouvernement a donc privilégié une « indemnité inflation » bénéficiant à davantage de personnes. Cette approche a le mérite de prendre en compte l’inflation dans son ensemble (et pas seulement l’essence) tant il est vrai que la hausse du prix de l’énergie impacte en bout de chaîne tous les biens et services.

Si ce type de solutions de court terme répond à des difficultés conjoncturelles et donc provisoires, la CFTC s’interroge toutefois sur la nature réelle de cette inflation. Est-elle liée à la forte reprise économique et aux difficultés logistiques qui l’entourent ? Dans ce cas, le dispositif mis en place pourrait répondre à l’urgence.

Si, en revanche, comme le prédisent nombres d’économistes, nous devions observer des prix durablement plus chers de l’énergie, c’est toute l’activité économique et le pouvoir d’achat des Français qui en pâtiraient.

Dans ce cas les solutions devront devenir pérennes. La première d’entre elles consistant à redynamiser la politique salariale (hausse du SMIC, négociations salariales dans les branches et les entreprises).

Télécharger le communiqué au format .pdf

 

source: https://www.cftc.fr/actualites/indemnite-inflation-politique-sociale-digne

Minimas salariaux : victoire pour la CFTC !

Par Le 12/10/2021

8 octobre 2021 | Communiqués de presseEspace presse

C’est une grande victoire que la CFTC a obtenu ce jeudi 7 octobre pour le pouvoir d’achat des salariés de la branche du secteur de gros à prédominance alimentaire et, au-delà, pour tous les salariés !

La CFTC a toujours revendiqué le maintien d’un juste équilibre entre l’entreprise et la branche afin que cette dernière conserve son rôle de régulateur économique pour les entreprises et de protecteur des garanties sociales pour les salariés, concernant notamment les rémunérations minimales.

Soucieuse de la maintenir dans ce rôle pivot, nous avons toujours rappelé l’importance de laisser à la branche la possibilité de déterminer la structuration de la rémunération minimale. Cette dernière incluant les salaires mais aussi des compléments de salaires, tels que les primes, qui font la politique salariale de chaque branche.

En effet, le code du travail prévoit que la branche fixe librement « les salaires minimas hiérarchiques (SMH) ». Aucune définition, ni de contenu de ces SMH ne figure dans la loi, ce qui est logique puisque chaque branche a ses propres usages et pratiques en la matière.

C’est donc tout naturellement que la Confédération ainsi que sa fédération CSFV ont contesté, devant le Conseil d’État en 2019, plusieurs arrêtés d’extension d’accords salariaux de branche pris par la ministre du Travail qui excluaient des clauses prévoyant d’intégrer des primes et des accessoires du salaire de base dans les minimas salariaux de la branche au prétexte que ces derniers ne constituaient pas du salaire de base pouvant être assimilé aux SMH.

La CFTC a rappelé dans sa requête auprès de la haute juridiction, qu’en l’absence d’une définition des SMH par le code du travail, il ne revenait pas à la ministre du Travail d’apporter une définition, limitant le SMH au salaire de base. Le législateur ayant choisi de laisser cette prérogative aux partenaires sociaux des branches.

C’est ce qu’a rappelé le Conseil d’État en affirmant clairement que : « il est loisible à la convention de branche, d’une part, de définir les salaires minima hiérarchiques et, le cas échéant à ce titre de prévoir qu’ils valent soit pour les seuls salaires de base des salariés, soit pour leurs rémunérations effectives résultant de leurs salaires de base et de certains compléments de salaire, d’autre part, d’en fixer le montant par niveau hiérarchique. »

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source: https://www.cftc.fr/espace-presse/minimas-salariaux-victoire-pour-la-cftc